Née à Genève (Suisse), Chantal Daumont y vit depuis toujours.

Aimant la littérature et la poésie, c’est tout naturellement vers l’écriture qu’elle se tourne lorsqu’en 1990, la maladie fait basculer sa destinée. Cette femme passionnée de voyages a travaillé plus d’une vingtaine d’années dans la défunte compagnie aérienne suisse SWISSAIR. Privilégiant la communication et les relations humaines, son esprit d’ouverture n’a fait que grandir au contact de cette fenêtre ouverte sur le monde et dont elle a su tirer profit. Epicurienne, battante infatigable, elle aime au travers de ses lignes partager dans un style qui lui est propre, son amour de la vie sans aucune amertume, avançant en toute liberté de pensée.

Chantal Daumont a obtenu bon nombre de prix littéraires pour les différents recueils qui ont été publiés à ce jour.

Elle fait partie des Auteurs de Suisse (AdS) et de la Société Genevoise des Ecrivains (SGE).

AMOUR

Tu es mes quatre saisons

Ma force, ma déraison.

Tu captes mon attention

De singulière façon.

Tu es mon horizon

Ma source d’inspiration.

Tu es un puits sans fond

De tendresse, ma passion.

Tel un phare dans le noir

Tu es mon fol espoir.

Au profond de toi-même

Tu es tout ce que j’aime.

Dans ma vie rien de mieux

Ne pouvait m’arriver

Que t’avoir rencontré,

D’avoir croisé tes yeux.

En imagination

Tu es la vibration

Qui enflamme mon âme,

Faisant que je me damne

Du bonheur d’être femme.

 

Pêl'et Mêlo, 2005, Éditions des Écrivains, Paris

LES ARBRES

Les arbres dans ma cité

Ne sont pas rancuniers.

Cernés de tous côtés,

Encerclés, mutilés,

Bétonnés et meurtris,

Ils s’élancent sans répit

A l’assaut de l’azur.

Comme ils ont la vie dure !

Tordus et balancés

Au gré du vent levé,

Ils bruissent, geignent, secoués,
Martelés par la grêle,

Ils grelottent lorsqu’il gèle.

Quand la scie, d’un fracas

Les brisent dans leur éclat,

Ils s’écroulent sans un mot.

Et nous, pauvres humains

Ne voyons le chagrin

Du monde des végétaux.

Les oiseaux en sont cois.

Tristesse et désarroi

Du hibou qui d’un coup

A perdu sa chouette

Ses petits et son toit.

Il erre, à l’aveuglette..

N’est-il pas comme nous

Lorsque s’éloigne l’amour

Et le temps des beaux jours ?

 

Respectons la nature,

Nous en avons besoin.

La vie, par elle perdure

Et scelle notre destin.

 

Pêl'et Mêlo, 2005, Éditions des Écrivains, Paris

2025